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HISTOIRE DE BERNAY


de l'an 1600 à 1800

1650 :
La peste reparaît à Bernay. On voit le Clergé de la ville et les frères de la Charité remplir leur pieux et pénible devoir avec courage.


3 juillet 1687 :
Sur les 5 ou 6 heures du soir, un ouragan d'une rare violence éclate sur la ville ou il cause de nombreux dégâts. Le plus terrible est la chute de la flèche qui surmonte la tour de l'Église Sainte-Croix.

Cette flèche, haute de 16 a 17 toises (soit environ 34 mètres), l'un des édifices les plus hardis et les plus élégants de France est renversée sur la nef dont elle brise la voûte. Elle écrase sous ses décombres onze personnes et en blesse grièvement sept autres. Une autre partie du chœur est endommagée et la solidité des murailles tellement compromise par la violence du choc que l'on doit cesser d'y célébrer l'office divin. Les paroissiens, comme en 1357 lors de la ruine de leur Église, sont reçus de nouveau dans celle de l'Abbatiale et l'autel de Saint-Benoît leur tient lieu d'Église pendant sept ans.

Afin de réparer les dégâts causés par la chute de la flèche, il est sursis aux crédits nécessaires a la construction du nouvel hôpital généal. Devant la situation précaire des pauvres et indigents de la ville, Madame de Ticheville entreprend la création de l'établissement hospitalier. L'Évêque de Lisieux àqui elle expose la situation se pourvoit aussitôt auprès du Roi pour obtenir les autorisations nécessaires. Cette création, qui doit suppléer aux défaillances de plus en plus graves de l'Hôtel Dieu rentre dans les vues de Louis XIV. Les lettres de protection de 1697 indiquent que le Roi prend sous sa garde et protection la maison et les lieux. Ces lettres sont enregistrées à l'Hôtel de Ville de Bernay le 25 mai de la même année et au Parlement de Normandie le 21 juin suivant.

Madame de Ticheville, munie des lettres patentes établit provisoirement les pauvres dans une maison sise rue de Geôle.

Cet établissement n'étant que provisoire, elle cherche un lieu plus avantageux et place dans de meilleures conditions. Elle finit par découvrir, à l'entrée de la ville, le manoir Vicard.

Cette propriété est acquise le 5 novembre 1700, moitié par Madame de Ticheville, moitié par l'Administration.

Les nouveaux bâtiments sont occupés en 1706. On les retrouve aujourd'hui inclus dans le bloc central.

Après de nombreuses années de dévouement, Madame de Ticheville meurt le 2 décembre 1747 à l'âge de 86 ans. Elle est inhumée à sa demande dans le cimetière des pauvres.


1724 – Le portail de l'Eglise Sainte-Croix est restauré et prend sa forme définitive.

14 août 1733 – A la sortie des Vêpres, la foudre tombe sur la nouvelle flèche de Sainte-Croix et la détruit presque entièrement.


1736 – Construction de la route Paris - Cherbourg. La section la Rivière-Thibouville-Lisieux, travail considérable pour l'époque, est imposée par corvée aux habitants de Bernay.


1750 – Le sanctuaire de Notre-Dame de la Couture est restauré dans le style Renaissance.

Cette même année, une portion notable du fossé de la ville est vendue au sieur Bréant moyennant 1 200 livres qui sont employées à l'acquisition d'une pompe a incendie.

Aucun événement notable ne se produit avant la Révolution. Ce n'est que le 16 août 1789 que les ordres de la Convention arrivent à Bernay. Robert Thomas LINDET, président du Comité Électif, compose de 12 habitants et 8 officiers de la garde locale est élu premier Maire de BERNAY le 3 février 1790.

Pendant la tourmente révolutionnaire le grand autel de l'Abbaye du Bec-Héllouin et plusieurs autres monuments précieux sont transportes dans l'Église Ste-Croix de BERNAY dont ils font aujourd'hui le principal ornement.

Le nombre de Bénédictins de Bernay est réduit à quatre. Ils se dispersent lors de la fermeture des couvents. L'Abbaye est transformée en Hôtel de Ville; quant à l'Église, elle sert de Halle aux grains.

La Normandie est divisée en 5 départements. Il est question un instant que BERNAY soit chef-lieu mais Evreux l'emporte. 1792 voit l'implantation dans notre vieille cité de l'imprimerie.

Et la vie continue parsemée de festivités solennelles et aussi de troubles inhérents à l'époque révolutionnaire tant sous le Directoire que sous le Consulat.


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